Se mettre à la place de son enfant…

1 jour de vie, 2 mois, 3 ans, 13ans… que peut-on attendre de nos chers bambins ?

J’ai parfois entendu certains parents dire à un bébé qui venait de revenir de la maternité : « on le laisserait pas pleurer là ??? ».

Je ne m’attarderai pas, dans cet article, à parler des pleurs, mais plutôt de ce qu’un parent attend d’un enfant.

Je me suis déjà rendue compte que j’en demandais parfois « trop » à mon petit loulou.

Ce jour-là, je me lève en étant stressée : pourquoi ?

Je dois impérativement être plus tôt au boulot, un rendez-vous « important ».

Dès le moment ou mon petit garçon se lève, tout se passe normalement pour lui. Il descend tranquillement et aime prendre encore son biberon. Sauf que moi, je sais que ce jour-là, on débute un traitement homéopathique et qu’il doit prendre IMPERATIVEMENT un médicament avant son biberon.

Mon ton de voix, ma façon de lui présenter est déjà différente de d’habitude et le voila me dire:

« non maman, j’ai pas envie ! ».

Alors là, je ne me reconnais pas, je m’énerve « fort » et crie, sur lui, pour qu’il le prenne.

Arrive ce qu’il doit arriver, il pleurt et je culpabilise d’avoir crié.

Marine Moyaerts, psychologue dans la région de Mons pour suivi enfants

 

Pourquoi est-ce que j’ai crié ? Mais en même temps, je veux qu’il se presse.

Résultat, il prend encore plus de temps à prendre son médicament parce que j’ai crié et me voila en train de réfléchir à ce que je veux de lui.

Il a 3 ans 1/2, qu’est-ce qu’un petit garçon, à cet âge, peut imaginer d’un rendez-vous « important », d’être pressée, de devoir absolument prendre un médicament.

Alors ce n’est pas parce que dans SA réalité un rendez-vous important est différent du nôtre, qu’on ne doit plus, nous, pouvoir y faire face.

Apprendre à accepter le rythme de l’enfant, c’est apprendre à gérer notre rythme différemment.

La fois d’après, JE me suis levée plus tôt, J’AI préparé au soir un maximum et surtout, je lui ai expliqué la veille comment le matin se déroulerait afin qu’il puisse déjà anticiper, entendre et comprendre que le rythme peut parfois être perturbé.

Je ne fais pas un article sur la meilleure façon de gérer un matin difficile mais seulement une réflexion d’une psychologue sur ce qu’on attend réellement de nos enfants…

Je terminerais sur les belles paroles de mon loulou, qui, lorsque je me suis excusée platement de mon empressement et de ma colère injustifiée, m’a tout simplement répondu :

«  c’est pas grave maman » .

 

Nous avons encore beaucoup à apprendre de nos enfants….