Jouer avec son enfant? Quelques pistes faciles à mettre en place

En séance, un de nos outils thérapeutiques, pour être en lien avec l’enfant et pouvoir travailler avec lui certaines problématiques ( anxiété, deuil, angoisse,etc..), est le jeu.
Lorsque nous avons une situation délicate qui amène un parent à consulter pour son enfant, le psychologue a toute sa place mais lorsqu’un parent a juste envie de pouvoir semer de petites graines de bonheur, d’estime de soi, d’amour, de confiance, de simples pistes en jeux peuvent faire tellement de bien.
Avoir un enfant plein d’énergie, un enfant timide, un enfant stressé, un enfant rêveur (…), nous pouvons tous prendre un temps pour …. se bagarrer !

Alors oui, se bagarrer mais pas n’importe comment.

Se bagarrer avec son enfant, c’est pouvoir se mettre sur un fauteuil, un lit ou tout autre endroit ( le but étant de ne pas se faire mal bien évidemment) et venir mettre au défit son enfant.
Ce n’est pas un nouveau jeu me direz-vous mais pourtant, peu de parents se rendent compte de l’impact positif que ce jeu peut procurer à l’enfant.
A n’importe quel âge ( tout petit déjà 2ans +/-, certains le feront avant, d’autres après), un enfant aime se sentir fort, plus fort que son papa, sa maman.
Un enfant, peu importe l’âge également, est soumis à des frustrations quotidiennes : « tu n’as pas bien brossé tes dents » « finis ton assiette »  « non, ne monte pas sur le fauteuil » « peux-tu rester assis convenablement » « Il est temps d’aller au lit » et j’en passe…..
Toutes ces frustrations amènent l’enfant à devoir mettre son « ego » de côté et accepter que l’Autre ( papa- maman – papy – mamy – frère – soeur) lui donne un « ordre », quelque chose à faire d’une autre manière que lui ne l’aurait fait. Cela a bien sûr tout son sens mais dans le vécu d’un enfant, toutes ces frustrations mises bout à bout, chaque journée de sa vie, et bien, cela en fait un sacré paquet.
Alors lorsqu’on le met au défit de se bagarrer, il est ENFIN l’heure pour l’enfant de pouvoir mettre une (gentille) raclée à cet “Autre”. Permettre à l’enfant de venir se défouler dans la limite du jeu, peut permettre à pas mal de frustrations de se dégager à ce moment-là.
Les consignes étant simple :
  • ne jamais chatouiller ( la puissance de l’adulte étant plus importante que celle de l’enfant, du coup pour que l’enfant ne sente plus dans ce lien où il ne peut que “subir”, on va éviter)
  • ne jamais faire mal à l’autre, le but étant de s’amuser.
  • ne pas dire de gros mots, le jeu doit rester, bien entendu, bienveillant
  • surtout, le laisser gagner. Lorsqu’il aura bien senti et vécu tout ce bonheur de vous avoir mis chaos plusieurs fois, vous pouvez venir le titiller à quelques moments afin qu’il perçoive que vous ne vous laissez pas faire.
Lui montrer à quel point il ou elle a de la force : « dis donc, t’as mangé du lion ou quoi ?!» – « Wouah, mais t’es super forte!!», « Tu me dis que tu gagnes jamais, tu rigoles ou quoi, t’as vu la pâtée que tu m’as mise». Ces démonstrations de puissances peuvent être également face à son agilité, à l’intelligence que l’enfant a utilisé pour arriver à vous enlever votre chaussette, etc etc…
Mais ce jeu sera encore tellement plus parlant lorsque vous le ferez, car chaque parent y met toujours sa petite astuce qui fera que cela sera encore plus juste pour vous et votre enfant.
Voici une référence de livre, extrêmement bien écrit, qui permet d’en savoir plus sur les jeux et la façon de jouer avec l’enfant : « Qui veut jouer avec moi » de Lauwrence Cohen (Edition Marabout)
Bon amusement à vous…