La colère de nos enfants et le regard des Autres…

Etant psychologue pour enfant et maman d’un petit garçon de 3 ans 1/2, on essaie de faire attention à beaucoup de choses mais je suis bien évidemment confrontée à ces si belles colères
 à la maison et…. à l’extérieure.

A la maison,

On respire, on reste zen ou pas, en fonction de notre état car la colère de l’enfant est saine et juste mais notre réaction l’est tout autant et celle-ci aura un impact sur la colère de notre enfant.

Lorsque nous avons la patience d’entendre la colère, de la laisser s’exprimer, on peut remarquer que la colère de l’enfant se calme plus rapidement que si nous nous mettons aussi en colère.

Ses phrases sont bien jolies mais en pratique comment ça se passe?

Cette semaine, mon petit garçon avait très envie d’avoir un pain au chocolat. Après l’école, nous y allons mais vu l’heure, pas de pain au chocolat. Je lui explique que nous essayerons d’en avoir le lendemain. Plongée dans mes préoccupations quotidiennes, j’oublie ce que je lui ai promis et nous arrivons au même moment le lendemain ( c’est-à-dire après l’école), avec la même demande. J’entends sa demande et lui dis que nous allons aller directement à une autre boulangerie mais voila PAS de pain au chocolat et là, c’est le drame.
Mon garçon hurle dans la boulangerie avec le regard si “bienveillant” de cette dame plus âgée. Je respire et me rends compte directement que le plus important n’est pas le regard de cette dame mais la souffrance qu’engendre cette frustration à mon petit garçon et je sais que ma patience pourra l’aider à passer outre sa colère.

Respirer ?

Oui, je respire vraiment, c’est-à-dire consciemment et lui dis tout simplement que je comprends qu’il soit en colère et que c’est difficile. Je ne lui propose bien évidemment pas de dire au revoir car il est impossible pour lui de faire, à ce moment-là, la distinction entre ce qu’il vit de manière difficile et la “politesse”. Ce qui est, sans nul doute, un étonnement pour cette dame âgée qui me fera une gentille réflexion .
En revenant dans la voiture, je peux tout simplement dire à mon petit garçon qu’on peut aller voir autre part, il se calme. J’attends encore 5 minutes ou il est vraiment calmé et le prépare à ce qu’il n’y aie peut-être pas de pain au chocolat mais que si c’était le cas, on ira “réellement” en chercher un le lendemain matin.
Crise terminée et un petit bout qui a compris sa colère.
YES ( celle-là c’est ok
Pour conclure, j’avais envie de vous faire part de cette pression du regard de l’Autre qu’il soit étranger ou qu’il vienne de la famille. Cette impression de faire “mal” dérange, non pas l’enfant mais nous. L’enfant ,lui, ne le voit même pas alors faisons pareil, ne nous attardons pas sur l’impression, que l’on a, d’avoir peut-être mal fait selon les Autres mais pensons juste à notre enfant et essayons de gérer du mieux que l’on peut avec notre patience du moment.
Vive Le lâcher prise